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Les Lopas

Ils sont +/- 8 500, soit 0,03% de la population du Népal.

Leurs origines

Les Lopas sont sujets du royaume du Mustang, transformation népalaise du nom originel de sa capitale Manthang.

Jadis connu sous le nom de royaume de Lho ou Lo, et mentionné au 8ème siècle dans les chroniques royales de l’ancien royaume de Ngari (qui englobait l’actuel Ladakh, le Chang Tang, le Kailash, le Dolpo, ainsi que le Kumaon indien), le royaume du Mustang a perdu son autonomie face au Népal en 1951, date a laquelle le Lho Gyalpo (Roi de Lho) fut fait colonel honoraire de l’armée népalaise par le roi Tribhuvan.

Étymologie du nom Lopa

Les origines du nom Lopa (Lhopa) viennent du nom de la capitale du royaume du Mustang : Lho ou Lo, qui était jadis le nom du royaume.
Lho : Pa : gens
Lhopa : ‘’habitant de Lho’’.

Répartition géographique des Lopas

La population Lopa vit principalement dans le Haut Mustang, de la frontière tibétaine au Nord à Kagbeni au Sud, de la barrière formée par le Arniko Chuli (6034m) et le Mukut Himal à l’Ouest, et jusqu’à la chaine du Damodar Himal à l’Est. Le groupe linguistique des Baragaonle, situé entre Muktinath et Lubrag, se réclame de l’ethnie Lopa.

Analyse et répartition linguistique

La langue principale qui est appelée Lopa fait partie du groupe de langues tibéto-birmanes. Au Mustang, 95% des Lopas parlent cette langue, dont les similarités linguistiques atteignent 78% avec le dialecte Thakali Baragaonle et le Dolpali, 65% avec le tibétain de Lhassa. On estime à +/- 8 500 la population parlant la langue Lopa au Népal, soit 0.03% de la population nationale.

Célébration des grandes étapes de la vie

- Naissance :

Les noms sont donnés 3 jours après la naissance. Le nom donné par le lama, celui donné par les parents, et le nom secret (mantra daan) donné par le guru. Ce dernier nom est gardé dans une amulette portée autour du cou comme protection.

- Mariage :

L’évolution démographique est faible, et ce dû à la forte mortalité infantile et à la pratique de la polyandrie. L’aîné garde les terres ainsi que la maison (afin d’en éviter le morcellement) et doit partager sa femme avec ses frères, ce qui évite la surpopulation menant à une pénurie de nourriture, sans oublier le veuvage pour l’épouse. Cette coutume permet à un foyer de conserver une force de travail constante durant toute l’année. Le puiné doit entrer dans les ordres.

Le fils qui ne veut pas adhérer à cette coutume doit partir de la maison parentale et se voit couper de ses liens familiaux et de propriété. Le village de Dhurang Gaon est réservé à ces exceptions.

- Divorce :

Le divorce doit être demandé par les deux parties, mais c’est celui qui en est l’instigateur qui devra payer un dédommagement. Une femme divorcée peut se remarier traditionnellement comme si c’était son 1er mariage.

- Funérailles :

Leurs grandes fêtes sont entre autre,

LOSAR

Le Nouvel An tibétain, célébré au Népal à l’occasion de la nouvelle Lune du mois de Février, dans toutes les communautés tibétaines mais aussi parmi la plupart des groupes ethniques d’origine tibétaine: Lopa, Sherpa, Manangi, Thak, Tamang, Gurung, etc …

C’est l’occasion pour les bouddhistes tibétains de se réunir en famille et de s’offrir cadeaux et présents au cours de somptueux repas de fête.

Dans les gompas, les lamas performent des rituels spécifiques après avoir nettoyé (et parfois repeint) leur monastère de fond en comble.

Dès deux jours avant la nouvelle lune, les lamas, masqués et costumés effectuent des circumambulations autour des Stupas de la vallée de Katmandou, tout en portant images et effigies symbolisant l’année passée et ses négativités. A Swayambhunath, ces effigies sont brulées en grande pompe au ‘’col’’ séparant les deux collines. Le lama principal lance ensuite une poignée de tsampa (farine d’orge grillé) dans les quatre directions afin d’accueillir la nouvelle année.

Le quatrième jour après la nouvelle lune, les lamas organisent en l’honneur du Dalaï Lama une procession qui va durer du matin au soir. Son portrait est porté à la tête du cortège jusqu’aux marches du Stupa (Swayambhunath), où attendent d’énormes chaudrons destinés à recevoir les feux rituels de genévriers.

Les trompes télescopiques (Radung), les cymbales (Rolmo), les hautbois rituels (Djaling) et autres gongs accompagnent la procession qui se rassemble à mi-chemin. La foule imite les gestes du lama principal et se joint à lui pour un lancer général de tsampa dans l’air afin de se propitier les déités en vue de l’année à venir. La cérémonie très colorée se déroule dans l’hilarité générale et bien que remplie de sens, sans aucune trace de solennité.

La population bouddhiste assistant à ces cérémonies accentue encore l’aspect photogénique du rituel : les plus beaux costumes sont de sortie et relevés des bijoux les plus précieux (colliers de turquoises, corail, ambre et lapis, en or et assortis de perles) alors que les anciens font tourner leurs moulins à prières (Mani Khorlo ou Korten).

Structure religieuse et sociale des Lopas

Les lopa se divisent en trois strates sociales:

  • Les Kutak (ou Lumbo) rang supérieur dont fait partie la famille royale, la noblesse, et les familles des anciens ministres. Seuls les Lumbo (ou Kutak) peuvent construire des maisons de 3 étages.
  • Les Shelva, représentant la majorité de la population.
  • Les Righin, au plus bas de l’échelle, sont les forgerons et les musiciens professionnels.
  • Même si la majorité des Lopas est bouddhiste lamaïste (principalement les écoles Shakya et Kargyud), une frange de la population est demeurée fidèle à l’ancienne rite pré bouddhique, la religion Bön.

    Les Lopas bouddhistes érigent fréquemment des monuments votifs et propitiatoires bouddhistes afin d’amasser des mérites, du bon Karma :

    • des Chörten, le long des chemins et au sommet des collines,
    • des Mani Dong (murs de pierres couvertes de prières de compassion et sculptées durant les mois morts de l’hiver) à la croisée de chemins, au passage de cols, et autour des Gompas,
    • des Mani Korlo (moulins à prières mus par la force de l’eau d’un ruisseau détourné ou pas) dans les ruisseaux et petites chutes d’eau.

    Les Lopas Bön construisent des Gompas Bön et érigent des monuments votifs similaires à ceux des bouddhistes :

    • des Chörten, le long des chemins et au sommet des collines,
    • des Mani Dong (murs de pierres couvertes de prières de compassion et sculptées durant les mois morts de l’hiver) à la croisée de chemins, au passage de cols, et autour des Gompas,
    • des Mani Korlo (moulins à prières mus par la force de l’eau d’un ruisseau détourné ou pas) dans les ruisseaux et petites chutes d’eau.

    Une des différences visuelles est le sens dans lequel l’on contourne les monuments votifs et religieux : Les bouddhistes circumambulent dans le sens des aiguilles d’une montre, les Bön dans le sens contraire.

    Répartition professionnelle

    Les Lopas faisaient autrefois le commerce avec les villes tibétaines (Lhassa, Shigatse, Gyantse), activité interrompue par l’invasion chinoise du Tibet.
    Ils vivent aujourd’hui de l’élevage (yaks, dzopkiye, chevaux, chèvres, mules) dont ils tirent les produits alimentaires (beurre, fromage séché, laine, peaux, queue de yak, etc.) leur permettant de conserver une activité commerciale principalement avec les Thakalis du Bas Mustang, avec qui ils échangent également sel et plantes médicinales.

    Restrictions générales, alimentaires, religieuses, etc …

    Les Héros Lopa