Les Dieux, Déités, Déesses, grands maîtres et autres représentations de
l’iconographie Bouddhiste et Hindouiste
L’iconographie Bouddhique a plusieurs sens (apparent et caché) qui permettent au pratiquant sa recherche intérieure. Recherche qui permet de passer de la perception des apparences extérieures (symboles, aspect physique, etc) à la compréhension de la réalité sous-jacente (sens profond des phénomènes).
Les déités courroucées représentent la conscience sous l’emprise des émotions.
Les déités paisibles représentent la conscience réunifiée, débarrassée des voiles de l’ego.
Acala (aka CandamahArosana)
Forme courroucée de Manjusri, bleu, 1 genou à terre, brandit un glaive et un lasso.
Amitayus aka « Bouddha de Longue Vie »
Assis en lotus, rouge, ses mains posées sur les genoux tiennent le Vase d’Ambroisie (plante de la famille des chénopodiacées, nectar de Longue Vie) dont sort 4 colliers symbolisant les pilules sacrées.
Le Lama attache une corde à un Dorje posé sur un vase rempli d’alcool (??) posé sur les genoux de la déité. L’autre extrémité de la corde enserre sa poitrine. Il partage ensuite pilules sacrées et alcool avec les disciples présents, assurés d’obtenir une longue vie.
Ananda
Un des 5 proches du Bouddhas, il en fut le serviteur personnel et récita les Sutras durant le 1er Concile.
(Les 16) Arhats aka Nastan Chutuk
Tradition venant certainement de Chine, comme en témoignent les plus anciens portraits connus (dynastie Tang 618-907).
La légende raconte qu’ils furent invités par l’Empereur de Chine et installés durant une mousson dans 16 temples. Quand il leur demanda de prolonger leur séjour, ils déclinèrent et l’encouragèrent à adorer leurs images qui avaient les mêmes qualités qu’eux-mêmes.
Ces 16 sages (mais on parle de 4, 16 ou 500 Arhats) furent désignés « Détenteurs de la Loi » par le Bouddha afin de préserver, protéger et propager les Enseignements (et de ce fait aidant la paix à régner dans le monde). Il fut attribué à chacun un lieu isolé et inaccessible aux humains.
Représentés vêtus de vastes robes au style chinois marqué, généralement dans la nature, seuls, par groupes de 4 ou par 16, et accompagnés de leur riche donateur Hva Shang (dans un bateau) et de leur serviteur Dharmatala ou Upashaka?/, tenant un tigre. Il est dit que garder une image de ce dernier dans sa maison apporte bonne chance.
Parmi eux, Chudapanthaka (aka Lamphran Bztan), Bhadra (l’Auspicieux), Rahula, Kalika, Angaja, Bakula, Nyimagung, Ajita, Kanakavatsa, Gopaka, Abheda, Vanavasin, Ingada (le 13eme Arhat).
Abheda
Un des 16 Arhats.
Ajita
Un des 16 Arhats.
Angaja
Le premier des Arhats, illuminé à 28 ans. Bouddha le sortit du ventre de sa mère alors incinérée. Il tient un pot à encens et un chasse-mouches.
Asanga
300-370 ap. Né en l’actuel Peshawar de parents Kshatriya, ce maître indien écrivit « les 5 traités de Maitreya » après que celui-ci lui soit apparu à la suite d’une retraite de 12 ans dans une grotte. Il développa également le système philosophique Mahayaniste du Chittamatra (« l’Esprit Seul »).
Il est représenté coiffé du bonnet rouge, tenant des textes de la main gauche et Dharmachakra mudra de la droite.
Ashoka
Il accéda au pouvoir en 272 av.J.C. et patronna le bouddhisme qu’il diffusa en Inde et en Asie.
Guru Atisha aka Dorje Paldan
Fils de roi, né en 980/83 au Bengale, il étudia les enseignements Bouddhiques et se rendit à Sumatra où il reçut les enseignements sur l’entraînement de l’esprit par Guru Suvarnadvipa (OU Dharmarakshita ???).
Il fut invité au Guge (PAR QUI ??) afin d’éliminer les erreurs et incompréhensions sur les 3 Véhicules. Il rendit éthique (Hinayana), compassion (Mahayana) et mantras (Vajrayana) inséparables dans la pratique du Bouddhisme tibétain en écrivant « La lampe pour la voie vers l’Eveil ».
Il réforma le code disciplinaire (pas de mariage, d’alcool, de voyages, ni d’argent), traduisit une centaine de textes et introduisit le Kalachakra Tantra.
Afin d’attirer l’érudit et recevoir les enseignements, Yeshe Öd, roi du Guge, partit en guerre pour conquérir des trésors. Il fut fait prisonnier et demanda à son frère de ne pas payer de rançon mais de donner l’argent à l’Université d’Atisha, Vikramashila. Atisha, touché par ce geste, se rendit dans le Guge en 1040/42 où il enseigna 2 ou 3 ans et fonda le Monastère de Tholing. Il se rendit également à Lamayuru et au Zanskar. Il mourut en 1050/52/54.
Vêtu et coiffé de rouge, Dharmachakra mudra, assis sur un coussin de méditation et encadré par un Stupa. Sa divinité tutélaire est Tara.
Bakula
Un des 16 Arhats. Tient une mangouste crachant des joyaux, symbole de son vœu de lutter contre la pauvreté.
BalarAm
:
Frère aîné de Krishna
Begtse ou Prana Atma
Dharmapala Protecteur de la Mongolie et longtemps considéré en Asie Centrale comme le Dieu de la guerre. Fils de démon et d’une gobelin(e), il est un protecteur secondaire, n’ayant pas atteint l’Eveil, on ne peut prendre refuge en lui. Rouge et vêtu comme un guerrier mongol, il peut être accompagné de sa sœur (QUI ?) noire à face rouge. Il piétine parfois un cheval et un homme.
Il tient un cœur humain et une épée au manche en forme de scorpion.
Bhaishajya Guru aka « Bouddha de Médecine » ou Sangye Menla
Ce Bouddha, qui est à l’origine de tous les traités de médecine tibétaine, dispense la médecine spirituelle à ceux qui l’adorent. Il est dit qu’en touchant son image, il est possible d’obtenir une cure efficace.
Il est représenté assis en lotus, bleu (couleur du Lapis Lazuli qui symbolise sa volonté de prendre toutes les maladies des êtres sensibles), tenant le bol de médecine de la main gauche et un fruit de Myrobolan (arbre médicinal d’Inde) de la main droite en Bhumis(p/b/h)arsha (don).
Bihar
Dharmapala Protecteur des monastères, il monte un lion blanc, est coiffé d’un chapeau à larges bords et tient des armes dans chacune des 6 mains.
Bouddha de Longue Vie voir Amitayus
Bhadra
Un des seize Arhats, dont la contrée est TAmradvipa ou l’île de cuivre, représenté main gauche reposée paume en l’air et main droite faisant le geste de l’enseignement.
Est-il Rahula Bhadra, sage de Nalanda et maître de Nagarjuna ?
Brikuti
Déesse Bouddhiste. 4 bras. Déification de la princesse népalaise ??
Chakrasamvara aka Korlo Demchog
Yidam Bleu, 4 têtes (face bleue, dr. Jaune, gauches vert et rouge), 12 bras (tenant chacun un antidote aux 12 liens d’interdépendance), sa parèdre rouge. Il écrase deux corps représentant le Désir et l’Aversion.
Chandra
Dieu Bouddhiste de la Lune. Blanc, chevauche un char tiré par 7 oies blanches. 2 épouses (1 jaune et une verte) décochent des traits de lumière (avec leurs arcs).
Chudapanthaka
Un des 16 Arhats.
Cirarepa
Chasseur qui, alors qu’il pourchassait un daim, devint disciple de Milarespa après que celui-ci lui ait fait entendre raison.
Cullapanthaka (aka Lamphran Bztan)
Un des 16 Arhats. Il a vécu dans le ciel des 33 dieux ( ??).
Représenté assis en méditation, pas tjrs d’attributs et entouré d’enfants des dieux qui le servent.
Dharmapala. Celui qui entend son mantra devient plus enclin à la religion, voit ses ennemis détruits, est libéré des obstacles et a de la chance.
1 dent, 1 œil, 1 sein, elle piétine un cadavre.
Dipankara aka Kanakamuni, le Bouddha du Passé
Main gauche, paume en l’air, repose sur ses jambes et la main droite fait signe d’impavidité et de protection.
Dordjé Shougdèn ou Shugden « foudre puissante », Dholgyal ou Dhogyal « Roi de Dhol »,
Pour ses pratiquants, il est un puissant protecteur du Dharma , émanation du Bouddha de la sagesse Manjushri, qui aurait connu plusieurs incarnations: Virupa, les lamas Shakyapa Shakya Pandita et Buton Rinchen Drub, puis les lamas Gelugpa Duldzin Dragpa Gyaltsän (1350-1413), Panchen Sönam Dragpa (1478-1555), Sonam Yeshe Wangpo (1556-1593), Ngawang Sonam Geled Pelzang (1594-1616) et enfin Dragpa Gyaltsen (1618-1655), qui serait mort assassiné ou se serait suicidé à cause de sa rivalité avec le 5eme Dalai-Lama (1617-1682).
Le culte de Dordjé Shougdèn a pris une grande importance au XIXe siècle dans l’école Gelougpa, principalement au travers des lamas de cette tradition les plus reconnus des XIXe et XXe siècles: Pabongkha (1878-1944) et son disciple Trijang Rimpoche (1901-1981).
Il existait au Tibet deux oracles de la divinité, à Trode Khangsar près de Lhasa et à Panglung Choje dans le Kham.
Du fait de soupçons de sectarisme à l’encontre de certains de ses pratiquants, le Dalai-Lama, lui même initié à Dorjé Shugdèn en 1959 par son maître Trijang Rinpoché et pratiquant de son culte, y a renoncé et l’a déconseillé à partir de 1978 avant de l’interdire en 1996, créant une controverse qui persiste en 2009.
Drama Döde ou Tipoup
Fils de Marpa, une nuit Drama Dode s’enfuit afin de participer à un festin donné par un prince. Sur le chemin du retour, il fit une chute de cheval et se brisa le crâne. Au moment de mourir, il fit transmigrer son âme dans un pigeon, puis dans un enfant Bhramane qui venait de mourir. Il ressuscita et compta son histoire à ses parents qui le nommèrent Tipoup (pigeon). Il devint un grand maître.
Drogmi
(992-1074) Erudit formé au tantra Hevajra au Bengale et au Nepal, il passe pour l'un des plus grands traducteurs (lotsawa) de la littérature indo-bouddhiste. Son disciple Khön Könchog Gyalpo (1034-1102) est le fondateur du monastère qui a donné plus tard son nom à tout un ordre: Sakya ("Terre grise"). Drogmi est par conséquent considéré comme l'ancêtre spirituel de l'école Sakya.
Drom Tonpa aka Bromston
(1005/8 à Tolung -1064) est un laïc tibétain disciple principal d’Atisha, qui l’encouragea à propager son enseignement au Tibet central à partir du début des années 1040 et prit sa succession à sa mort. Il est considéré comme le fondateur de la lignée kadampa du bouddhisme tibétain et de son monastère siège, Reting (1056 ou 1057). 45e incarnation de Chenresig selon kadampa1, il se réincarne dans chaque Dalai Lama car la lignée gelugpa est issue de kadampa.
Selon la tradition tibétaine, Dromtönpa, orphelin de mère, serait parti habiter chez un oncle vers l’âge de 12 ans et aurait débuté alors son apprentissage bouddhique Il ne fut jamais ordonné moine – la tradition monastique n’étant pas à cette époque si importante – et conserva toute sa vie le statut d’upasaka (laïc agréé). Il a laissé la réputation d’un disciple exceptionnel mais aussi modeste. Il aurait rencontré Atisha à près de 40 ans, alors que ce dernier se préparait à quitter Gugé (Tibet occidental) où l’avaient invité le roi Djang Jup et son frère (ou oncle) le moine Yeshe Ö. En chemin vers Puran où Tara lui était apparue pour lui prédire la rencontre d'un disciple laïc qui l’aiderait à propager le dharma, il dut s’arrêter à Kyidron aux confins du Népal à cause d'un conflit local et accepta la proposition de rester au Tibet.
Dromtönpa installa le maître à Nyetang et l’escorta dans ses déplacements au Tibet central. Il reprit à sa mort (1052 ou 1054) sa succession. Il transmit les trois branches de son enseignement lamrin (scriptural, oral et secret), dont il aurait été le seul dépositaire, à ses trois disciples principaux : Geshe Putowa (Puto Rinchen Sal), Geshe Chenngawa (Chengawa Tsultrim Bar) et Geshe Phuchungwa (Phuchungwa Shönu Gyaltsen). Il est aussi considéré comme la source de l’enseignement resté longtemps ésotérique lojong sur la bodhicitta, qu’Atisha aurait reçu de Dharmarakshita et qui fut rendu public par des lamas tels que Chekawa Yeshe Dorje (1101-1175). Des textes du Livre de Kadam lui sont attribués.
Il fonda le monastère de Reting, siège de kadampa, en 1056 ou 1057 dans la vallée du Reting Tsampo au nord de Lhasa et y fit transporter une partie des reliques d’Atisha.
Dusum Kyenba
1110-1193. Il fonda la sous école des Karmapas, dans le Kham.
Ekajati (au chignon unique)
Gampopa
1079-1153. Principal disciple de Milarespa, il édifia au Tibet le 1er Gompa Kargyud en 1150.
Ganesh
Alors que Ganesh était encore enfant, une souris gigantesque se mit à terroriser tout son entourage. Ganesh l'attrapa avec son lasso et fit d'elle sa monture. Mûshika était à l'origine un gandharva ou musicien céleste. Ayant eu le malheur de marcher par mégarde sur les pieds du rishi Vâmadeva, il dut subir sa malédiction et fut transformé en souris. Cependant, une fois qu'il eut maîtrisé sa colère, le sage lui promit qu'un jour les dieux eux-mêmes s'inclineraient devant lui. Ce qui arriva lorsque son chemin croisa celui de Ganesh.
Ganesh, celui-qui-ôte-les-obstacles, ne peut pénétrer partout malgré sa force éléphantesque, alors que son porteur, la petite souris Mûshika, est capable de se glisser dans les moindres interstices et de venir à bout des obstacles les plus résistants. C'est aussi Mûshika qui, sans jamais se faire remarquer, porte les bénédictions de la divinité dans chaque recoin de l'esprit.
Ganga
Son véhicule est un Makara.
Gantapa
Moine et maitre de l’université de Nalanda. Il blessa un roi en refusant de le rencontrer. Ce dernier se vengea en lui envoyant une superbe femme qui séduit le maitre et lui donna un fils. Le roi vint savourer sa victoire mais quand il se présenta devant le yogi, il jeta a terre son fils et une coupe de vin. Tous deux se transformèrent instantanément en Vajra et Rilbu. Gantapa, qui se transforma en Cakrasamvara et sa femme en Vajrayogini, s’envola.
Représenté vert, enlaçant sa compagne blanche, dans les nuages, tenant Vajra et Rilbu. En contrebas, un monastère (Nalanda ?) entouré d’un océan.
Gopaka
Un des 16 Arhats.
Guru Mitra
Cachemiri, il fut un des maîtres de Rinchen Zangpo.
Guyasamaja « Maître des Secrets »
Bleu, assis en lotus, 3 têtes, 6 mains tenant les emblèmes des Jinas. Sa parèdre à 3 têtes tiens les mêmes emblèmes dans 6 mains.
Hayagriva aka Tamdrin
Dharmapala. Forme courroucée d’Avalokiteshvara, cette déité qui est le Gardien des Protecteurs est aussi le Yidam principal de la lignée Changpa Kargyud. Son hennissement l’annonce quand invoqué, et perce les apparences inhérentes à l’existence et permet d’obtenir la Vue Juste.
Dans l’hindouisme il est vu comme avatar de Vishnu. On trouve des traces de son culte jusqu’au Cambodge.
Rouge, ailé, 1 ou 3 têtes<./strong>, surmontée d’une tête de cheval et jusqu’à 8 bras.
Heruka
Forme courroucée de Samantabhadra.
Hevajra
Yidam souvent représenté avec 8 têtes (face bleue, droites blanche et noire, gauches rouge et noire), 16 bras tenant chacun un Kapala, 4 jambes, bleu, enlaçant Nairatma. Il est aussi représenté avec 2, 4, 6 ou 16 bras.
Son thangka doit être réalisé en un même lieu par nuit noire, avec un pinceau fait avec les cheveux d’un cadavre, et les 5 couleurs disposées dans un crâne humain. Le peintre (souvent par l’absorption d’alcool) doit être dans un état d’esprit courroucé.
Hua Shang
Le riche donateur des Arhats. Il est représenté gros et noir de peau, dans une barque/bateau.
Jhambala voir Kubera
Jigten Sumgon
1143-1212. Maître tibétain qui fonda l’école des Drigung Kargyudpa.